PRESENTATION DES LAUREATS DES PRIX SPECIAUX
1- PRIX SPECIAL DES ŒUVRES SANITAIRES, SOCIALES ET HUMANITAIRES
S.E Madame Chantal BIYA, Première Dame du Cameroun
Madame Chantal BIYA, Première Dame du Cameroun, Ambassadeur de Bonne Volonté de l’UNESCO pour l’éducation et l’inclusion sociale et Ambassadeur Spécial de l’ONUSIDA, est engagée depuis près de 30 ans avec enthousiasme et dynamisme dans la lutte contre la pandémie du SIDA et la mortalité maternelle et néonatale. Présidente Fondatrice de la Fondation CHANTAL BIYA, elle intervient aussi dans la prise en charge des enfants malades ou en détresse, des personnes sinistrées et à l’éducation des enfants du Cameroun.
Grace à sa Fondation créée en 1994, reconnue d’utilité publique et ayant un statut consultatif au Conseil Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC), Elle se déploie dans de nombreuses activités dans les domaines de la santé à travers :
– le Centre Médical à Meyomessala dans le Sud du Cameroun d’une capacité de 25 lits. Chaque année, en moyenne 2500 consultations, 25.000 doses de vaccins sont administrées. Des équipes médicales mobiles sillonnent les villages, les zones reculées ou enclavées pour rapprocher les soins de santé primaires ou d’urgence des populations nécessiteuses (Stratégie avancée).
– Un Centre Mère et Enfant à Yaoundé qui appartient au réseau Mère et Enfant de la francophonie, dispose d’une capacité de 258 lits où 40.000 enfants et 33.000 femmes sont consultés annuellement, 34.000 femmes et enfants vaccinés chaque année. Il dispose d’une Unité de formation et de recherche universitaire. Il est également un centre pilote d’oncologie pédiatrique pour le traitement des cancers de l’enfant. A ce jour, plus de 200 enfants y sont traités avec succès avec un taux de rémission supérieur à 90%.
– le Children First Center à Yaoundé, qui est un orphelinat de 30 lits pour enfants et 10 lits pour adultes. Il s’occupe de l’accueil des enfants abandonnés et orphelins, l’assistance aux familles en détresse, l’aide à la santé, l’aide à l’éducation, la réinsertion sociale, et l’offre de différentes spécialités pédiatriques.
Présidente Fondatrice du Cercle des Amis du Cameroun (CERAC) Association regroupant les Epouses des Hauts Responsables et Membres du Corps Diplomatique accrédités au Cameroun, œuvrant dans l’humanitaire (dons aux personnes handicapées ou nécessiteuses, animation de la prévention du VIH/SIDA dans les établissements scolaires et en milieu rural, aides diverses à la femme rurale, aides en faveur des enfants défavorisés pour un accès efficient à l’éducation et aux soins de santé…)
Sur le plan international
Madame Chantal BIYA crée en 2002 à Yaoundé l’ONG Panafricaine des Premières Dames d’Afrique Synergies Africaines contre le SIDA et les Souffrances (15-16 novembre) avec la participation de plusieurs Premières Dames d’Afrique et d’éminents scientifiques tels que les Professeurs Luc MONTAGNIER, Robert GALLO et Victorio COLLIZI. Madame Chantal BIYA est la Présidente Fondatrice de l’Association, qui compte à ce jour une trentaine de Premières Dames d’Afrique.
Grâce au leadership de Madame Chantal BIYA, Synergies Africaines est mobilisée sur le front de la lutte contre le VIH/SIDA, la réduction de la mortalité maternelle et infanto-juvenile, la lutte contre les maladies non transmissibles et l’atténuation des souffrances de l’enfant africain.
Le Centre Hospitalier de Recherche et d’Application en Chirurgie Endoscopique et Reproduction Humaine de Yaoundé, spécialisé en matière de procréation médicalement assistée a été inauguré, le vendredi 06 mai 2016, sous la présidence de la Première Dame du Cameroun, Madame Chantal BIYA, entourée d’un parterre de personnalités du monde politique, administratif et médical.
Le CHRACERH porté sur les fonts baptismaux constitue une offre de soins pointus qui s’inscrit dans le prolongement des activités menées au Centre Mère et Enfant qu’abrite la Fondation Chantal BIYA. C’est un établissement de référence qui soutient la femme face aux différentes pathologies qui l’accablent, et entretient la chaîne de vie. Le Centre Hospitalier de Recherche et d’Application en Chirurgie Endoscopique et Reproduction Humaine de Yaoundé (CHRACERH) est bâti sur une superficie de 7300 mètres carrés et comporte un édifice de 05 niveaux, dont 2 niveaux d’hospitalisation de 100 lits, une unité d’accouchement de quatre salles, une unité de néonatalogie, 06 blocs opératoires, un amphithéâtre de 300 places , une salle de travaux pratiques, une aumônerie et une mosquée, etc.
Promotion de la recherche
Madame Chantal BIYA est Marraine du Centre International de Référence Chantal BIYA (CIRCB) pour la prévention et la prise en charge du VIH/SIDA inauguré le 23 février 2006 à Yaoundé avec le partenariat de la Fondation Mondiale Recherche et Prévention Sida du Professeur Luc MONTAGNIER, de l’UNESCO et des gouvernements camerounais et italien.
2- PRIX SPECIAL DE REFORMES DES SYSTEMES DE SANTE EN AFRIQUE
Dr. MATSHIDISO Rebecca Natalie MOETI, Directrice Régionale de l’OMS pour l’Afrique
De nationalité Botswanaise, Dr Matshidiso Moeti est titulaire d’un diplôme en médecine (M.B., B.S.) et d’une maîtrise en santé publique (MSc in Community Health for Developing Countries) de la Royal Free Hospital School of Medicine, University of London et London School of Hygiene and Tropical Medicine. Première femme à occuper le poste de directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, elle a dirigé, au cours des quatre dernières années, la transformation du bureau régional de l’OMS pour l’Afrique en une organisation responsable et axée sur les résultats. Au cours de cette période, l’OMS AFRO s’est concentrée sur l’amélioration de la sécurité sanitaire, la couverture sanitaire universelle et le soutien aux pays dans la mise en œuvre de l’Objectif de Développement Durable n°3. Sous sa houlette, des partenariats solides ont été établis avec divers partenaires bilatéraux et multilatéraux du développement de la santé.
Rebecca Moeti est née en Afrique du Sud dans les années 1950. Elle est fille de médecins, et grandit dans un township de Johannesbourg, durant l’apartheid, avant que sa famille ne parte s’installer au Botswana. En 1978, elle obtient son Bachelors of Medicine and Surgery (MBBS) à l’École de Médecine du Royal Free Hospital de l’Université de Londres. Plus tard, en 1986, elle obtient un MSc en Santé Communautaire pour les pays en développement (Community Health for Developing Countries,CHDC)) de la London School of Hygiene and Tropical Medicine.
Au début des années 1990, le Dr Moeti travaille avec le Ministère de la Santé du Botswana. Elle rejoint ensuite l’ONUSIDA, où elle est nommée au poste de directrice du Bureau pour l’Afrique et du Moyen-Orient basé à Genève, de 1997 à 1999. Elle a également occupé le poste de Conseiller régional pour la Santé au Bureau régional pour l’Afrique orientale et australe de l’UNICEF.
En 1999, elle rejoint le Bureau régional de l’OMS en Afrique, en travaillant sur le VIH/SIDA. Elle obtient le poste de Directeur régional adjoint, fonction qu’elle exerce de 2008 jusqu’en 2011. Elle a également servi en tant que directrice de Maladies non transmissibles au bureau régional. De 2005 jusqu’en 2007, elle agit à titre de Représentante de l’OMS au Malawi. Au moment de sa nomination à son poste actuel, elle est Coordinatrice de l’équipe de soutien inter-pays pour les pays du Sud et de l’Est de l’Afrique. Le 27 novembre 2015, date à laquelle elle est nommée Directrice pour l’Afrique, elle devient la première femme à la tête de cet office, depuis sa création. Elle doit faire face à plusieurs épidémies, comme la maladie à virus Ebola et le Covid-19.
3- PRIX SPECIAL DE LA REFORME DE LA FORMATION MEDICALE, PHARMACEUTIQUE ET ODONTOSTOMATOLOGIQUE AU CAMEROUN
Pr Jacques FAME NDONGO, Ministre d’Etat, Ministre de l’Enseignement Supérieur au Cameroun
Professeur titulaire des universités camerounaises depuis 1992, le Pr Jacques Fame Ndongo est originaire de Nkolandom dans la région du Sud du Cameroun. Il occupe actuellement le poste de Ministre d’État, Ministre de l’Enseignement Supérieur et Chancelier des Ordres Académiques.
En 2013, en qualité de Ministre de l’Enseignement Supérieur, il a été l’un des acteurs clés de la réforme médicale ayant abouti à la fermeture de 17 Instituts Privés d’Enseignement Supérieur (IPES) exerçant dans le domaine de la formation médicale, pharmaceutique et odontostomatologique sur les 23 existants au moment des faits. Cette réforme a conduit à création de la Commission Nationale de la Formation Médicale, Pharmaceutique et Odontostomatologique du Cameroun (CNFMP), créée par arrêté N°055/PM du 10 juin 2013 du Premier Ministre, Chef du Gouvernement. Cette Commission est essentiellement chargée d’émettre des avis techniques sur la qualité de la formation des professionnels de la santé dans les établissements universitaires publics et privés du Cameroun, afin de consolider la qualité académique, technologique et professionnelle au niveau des structures de formation médicale. Depuis lors, la qualité de la formation des médecins camerounais est de moins en moins remise en question. Une atmosphère sereine qui permet à l’Etat d’avoir une main mise sur la formation et à la coopération de bénéficier des acteurs conscients et soucieux de la préservation de la vie.
Prof Jacques FAME NDONGO, après avoir obtenu un baccalauréat (section littéraire) en 1969, il continue ses études à l’École supérieure de journalisme de Lille en juin 1972. Il acquiert en 1973 une licence en lettres et un DES en littérature négro-africaine à l’Université de Yaoundé I. En 1978, il soutient une thèse de Doctorat de troisième cycle. Il devient docteur ès lettres en sémiologie de l’université de Lille1, en 1984. Depuis 1992, il est professeur de Lettres et sémiologie.
Il commence sa carrière en 1972 dans la presse écrite comme chef de la rubrique nationale à l’Agence camerounaise de presse. Il devient, de 1974 à 1978, coordonnateur de la rédaction française au Cameroon Tribune. Il commence sa carrière universitaire en 1978 en tant qu’assistant de cours à l’université de Yaoundé jusqu’en 1980, puis devient chargé de cours durant les huit années suivantes. De 1981 à 1993, il occupe le poste d’adjoint de directeur de l’École Supérieure des Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication (ESSTIC). Il devient Maître de conférences en 1988, puis professeur titulaire des universités camerounaises en 1992. En 1998, il est nommé Recteur de l’Université de Yaoundé I, fonction qu’il occupe du 30 octobre 1998 à mars 2000.
Son parcours est également politique. Du 31 juillet 1984 au 30 octobre 1998, il est chargé de mission au Cabinet Civil de la présidence de la République du Cameroun. Puis, il revient dans le Gouvernement comme Ministre de la Communication du 18 mars 2000 au 8 décembre 2004. Il devient par la suite Ministre de l’Enseignement Supérieur dès décembre 2004. Il est confirmé à ce poste lors du remaniement ministériel du 2 octobre 2015. Lors du remaniement ministériel du 4 janvier 2019, il est élevé au rang de Ministre d’État, Ministre de l’Enseignement supérieur. En tant qu’essayiste, romancier, poète et dramaturge, il est membre de l’association des écrivains africains de langue française (Adelf).
Commandeur de l’ordre de la valeur, le Prof Jacques FAME NDONGO est également lauréat du Grand prix de la Recherche à l’édition 2015 des Grands prix des associations littéraires et Commandeur de l’Ordre international des palmes académiques du CAMES.
4- PRIX SPECIAL POUR L’IMPLEMENTATION DE LA COUVERTURE SANTE UNIVERSELLE ET L’AMELIORATION DE L’OFFRE ET SERVICE DE SOINS DE SANTE
Dr Manaouda Malachie, Ministre de la Santé publique du Cameroun
« Faire bénéficier aux populations camerounaises des soins de santé de qualité et accessibles à tous ». Le vœu formulé par le Président de la République lors de son adresse à la Nation le 31 décembre 2017, a donc pris corps, le 12 avril 2023 à Mandjou, une petite ville située à quelques encablures de la Bertoua, capitale régionale de l’Est-Cameroun. Le Ministre de la Santé Publique a procédé lui-même au lancement officiel de la phase 1 de la Couverture Santé Universelle. La Couverture santé universelle est l’une des plus fortes révolutions sociopolitiques à l’actif du gouvernement camerounais : la Couverture Santé Universelle est désormais une réalité pour les compatriotes du Président Paul Biya.
Outre cela, le Ministre de la Santé publique poursuit avec le processus de modernisation des installations et du plateau technique. Les régions du Nord, de l’Adamaoua, de l’Ouest, du Sud ont été dotées de formations sanitaires de références déjà mises en service. Il s’agit notamment de l’hôpital Général de Garoua, des centres hospitaliers régionaux de Ngaoundéré, Garoua, Bafoussam et Ebolowa. Les autres devraient être mis en service très rapidement dans les prochains mois. On note également rénovation des hôpitaux Généraux de Yaoundé et Douala, le Centre Hospitalier et Universitaire de Yaoundé qui permettent aujourd’hui de limiter les évacuations de l’intérieur du pays vers l’étranger.
L’amélioration de l’accès des populations aux soins de santé et aux médicaments de qualité a toujours occupé une place de choix dans le programme social du président Paul Biya. Grâce au relèvement de l’infrastructure et du plateau technique de plusieurs formations sanitaires, le Cameroun est désormais capable d’offrir des soins de qualité dans des domaines particulièrement pointus, tels que la chirurgie cardiaque ou la transplantation rénale, pour ne citer que ceux-là.
Sur le plan de la carte sanitaire, la vision est du ministre de la Santé place le District de santé comme niveau opérationnel de la pyramide sanitaire qui doit être plus valorisée pour que la performance du système de santé au plan national soit tributaire de l’efficacité de système de santé de district. Cela a abouti à la création des Aires de santé et des Districts de santé pour rapprocher les services des populations.
Pour motiver et encourager le personnel de santé, il a instauré un système d’avancement en grade et indice sans intervention, ni procédure. Au mois de mars 2023, plus de 30000 avancements ont été payés à 12700 d’entre eux. Cette opération se poursuit sans aucune intervention.
Il a imprimé un style qui conjugue jeunesse et dynamisme. Ses descentes inopinées dans les formations sanitaires permettent d’identifier les urgences. Il a procédé à la numérisation du système sanitaire du Cameroun. Estimé à 11.327.570.000 FCFA pour une période de 5 ans, le Plan stratégique national santé numérique (PSNSN 2020-2024) se décline en plusieurs axes stratégiques à savoir: le leadership et gouvernance, la législation, politiques et conformité, les ressources humaines, la stratégie et les investissements, les services et applications, les infrastructures, les normes et l’interopérabilité.
Dr Manaouda Malachie, Ministre de la Santé publique du Cameroun est nanti d’un Doctor of Philosophy (PhD) avec mention honorable. Il fait ses classes à l’École nationale d’administration et de la magistrature du Cameroun (Major de sa promotion – Enam). Il fait également fait ses études à l’École nationale d’administration (Ena) de Paris. Outre cela, Il a fréquenté au centre Canadien de Recherche et d’Appui à la Gouvernance des Organisations Publiques (CCRAGOP) qui est un organisme de droit canadien dont la mission est de promouvoir l’excellence de la gouvernance dans le secteur public des pays en voie de développement. Bien connu des hautes sphères de l’administration camerounaise, d’octobre 2003 jusqu’au 31 Aout 2010, il est attaché, chargé des affaires organiques à la Présidence de la République du Cameroun ; d’Aout 2010 à Septembre 2012, Il est Secrétaire général du ministère des Arts et de la Culture; de septembre 2012 jusqu’en juillet 2018, et secrétaire général du Ministère de l’Eau et de l’énergie…
Nommé ministre de la santé publique le 04 janvier 2019, Il est mis au-devant de la scène suite au déclenchement de la crise sanitaire qui touche le monde entier. Alors que le Coronavirus n’a pas encore été détecté en Afrique, Il est l’un des premiers membres du gouvernement a donné des consignes à ses compatriotes pour se prévenir contre le virus.








